la maison
Il fallait de bonnes provisions pour affronter l’hiver. Le jardin était la première source de nourriture et l’abondance de la récolte assurait la survie pour l’hiver à toute la maisonnée. Ils étaient nombreux autour de la table et il fallait faire des réserves pour les six mois de froid et d’autonomie imposée par le rude climat québécois.
Les techniques de conservation se sont transmises de mère en fille jusqu’à aujourd’hui.
Le sel est un élément de conservation important connu depuis l’antiquité; il dessèche les aliments en retenant leur eau tout en les protégeant de la décomposition bactérienne. Tout le monde ici connait le lard salé qui a maintenu vivant et vigoureux l’ensemble des Québécois.
Le vinaigre, le sucre, le froid, la cave, le puits l’été et le « cannage » servaient aussi à la conservation.
L’hiver, on trouve beaucoup de viande fraiche sur la table à cause du froid, mais l’été, l’alimentation est plus variée à cause des légumes produits dans le potager.
La plupart des produits consommés par les familles d’agriculteurs proviennent de leur terre et des animaux qu’ils élèvent. Tous les produits du jardin se mettaient en conserve ainsi que les fraises, les framboises, les bleuets, les cerises, les prunes, les pommes et les viandes. Les bonnes recettes de marinades, de confitures, de saumure voyageaient et se transmettaient.
La mère de famille cousait, tricotait, tissait et brodait. Elle pratiquait l’art de la récupération, transformant tant que c’était possible, les habits des aînés pour les plus jeunes. En fin de parcours, ces tissus servaient à confectionner des tapis.
L’art de la débrouillardise était pratiqué dans toutes les maisons.
Réalisé par
Suzanne Saint-Amour et Jonathan Laplante
2016
29:20
Participants
Alice Decelles
André Richard
Françoise Laflamme
Monique et Édith Parenteau
Madeleine Thivierge
Rosaire Lépine
Yvan Daudelin